mercredi 13 mai 2020

2. S’enfermer dans une prison mentale pour fuir l’insécurité !?


7 mai 2020

S’enfermer dans une prison de peur pour fuir l’insécurité !?

Mais on ne s’enferme que si on croit qu’on n’est pas en sécurité à l’extérieur. Ils ont donc créé l’insécurité à l’extérieur, pour que nous nous enfermions à l’intérieur. Et une fois à l’intérieur de nos maisons, ils y sont encore entrés par les postes de TV, les réseaux sociaux et les autres formes de média pour continuer à insuffler ce sentiment d’insécurité, de menace extérieure et de peur. Maintenant, on se sent insécure même chez soi. Et entre nos quatre murs, nous sommes même invités à nous auto-isoler des membres de notre famille si nous suspectons que l’un des nôtres est porteur du virus.

Alors, même chez nous nous ne sommes plus en sécurité ? Mais alors, où est-ce que je vais pouvoir me réfugier ?

Et là, on fuit et on finit par se réfugier dans sa tête, poursuivit qu’on est par la peur ! On finit par s’enfermer soi-même dans notre tête et nos pensées.
Retranché en nous-mêmes et ayant trouvé cet espace mental comme seul abri, on invite les autres à faire de mêmes : à s’enfermer à double tour dans leur tête pour se protéger de la menace ambiante.
Restez chez vous ! Fermer la porte à clé et ne laissez personne y entrer !
Plus personne ne peut alors venir vous rendre visite, prendre de vos nouvelles ou vous aider… Vous ne laissez alors plus personne venir vous apporter un peu de lumière dans votre refuge construit en murs de peur. Comme une bête affolée traquée par des chasseurs, vous vous êtes réfugié, haletant et terrorisé, au plus profond de vous-même pour qu’on ne vous trouve plus, pour que plus personne ne puisse vous faire de mal. Terré au fond de vous-même, vous espérez que les chasseurs passeront à côté de vous sans vous voir et que la lumière de leurs phares ne vous repérera pas. Comme une bête traquée, vous êtes tétanisé au fond de votre être et vous espérez que le danger passera à côté de vous sans vous voir.

Ainsi figé dans la terreur, vous ne pouvez plus bouger, ni mentalement, ni physiquement. La peur vous paralyse et vous vous coupez mentalement du monde pour ne plus avoir à gérer cette réalité terrorisante. Vous n’êtes plus capable d’entendre les visions de l’autre, ou les avis plus mitigés des personnes qui vous entourent. Vous les trouvez fou de sortir en pleine rue et de s’exposer ainsi au danger…. Mais ils sont inconscients ceux-là de sortir sans leurs gants et leurs masques et de rigoler par groupe de 6 ou 7 dans un parc ! Ils sont cinglés de vouloir vivre dans la joie dans un moment si grave ! Ils mettent tout le monde en danger ces inconscients !

Mais posons-nous la question : Qui est le plus en danger ? Celui qui vit terrorisé au fond de son mental ? ou celui qui décide de vivre libre ?

J’ai vécu terrorisée et prisonnière de mon mental pendant des années ! Il y a quelques années, lorsque le monde était « tranquille » et que chacun vaquait tranquillement à ses occupations, je m’interrogeais en me disant : Comment les gens osent-ils sortir de chez eux ? Ils sont totalement inconscients ! Il y a tellement de dangers à l’extérieur, dans le monde et dans la vie ! Même chez moi, je ne suis pas à l’abri du danger et de la mort…. Et c’est ainsi que je me suis enfermée chez moi entre les quatre murs de peur. Je me suis enfermée dans cet état de peur pendant 4 ans. Pendant 4 ans, je ne suis pas sortie de chez moi, tétanisée que j’étais par la peur.

Et tout le monde me disait : Allez ! Sors de chez toi, tu ne risques rien ! Il n’y a pas de danger à faire quelques pas hors de ta maison ! La vie est belle, profites-en au lieu de passer à côté des belles choses en restant cloîtrée chez toi ! Mais je ne les croyais pas ces fous inconscients qui n’avaient aucune idée des menaces qui planaient sur leur vie chaque fois qu’ils mettaient le nez dehors. Tiens, rien qu’en se préparant pour sortir, ils pouvaient déjà même mourir en faisant une chute dans leur douche! Mais le savaient-ils seulement ces inconscients ! Moi, je le savais, j’avais lu les statistiques sur les risques de mort domestique. On pouvait déjà mourir seul chez soi en faisant un mauvais mouvement, alors le risque était, selon moi, énorme de mourir par la faute des gestes des autres qu’on ne peut pas contrôler. Non, ils étaient vraiment trop fous de m’encourager à sortir dans cette vie extérieure pleine de dangers et où les comportements des gens sont incontrôlables ! Pourquoi ne s’en rendent-ils pas compte ? me disais-je.

Je ne comprenais pas pourquoi ils ne voyaient pas les dangers de la vie comme moi. Et en plus, ils me prenaient pour une folle, alors que tous les chiffres attestant les probabilités de mourir étaient là !

Comment en étais-je venue à affirmer que sortir de chez soi était dangereux ?

Et maintenant que je suis sortie de cette prison mentale qui me maintenait, terrorisée dans la peur, je comprends ce que me disaient ces gens qui m’affirmaient que mon agoraphobie, ma peur panique de sortir de chez moi, était dans ma tête, et que dehors, le danger n’était pas si grand que je le croyais.
Et aujourd’hui, je pense que j’ai pris la place des ce fou inconscient qui vous dit vous n’avez pas besoin d’avoir peur de sortir de chez vous. Vous n’avez pas à avoir peur de la vie !

Ne vous enfermez pas dans une prison mentale de peur. Comme moi, prenez le temps d’écouter ces personnes qui vous invitent à sortir de votre « agoraphobie », de votre peur du monde. C’est dans votre tête. Au-travers des média, vous vous êtes construit une vision angoissante du monde extérieur et de l’autre. Je vous invite à refaire l’expérience de la réalité ! Essayez de franchir le seuil de votre porte, pour savoir si oui ou non, le monde est aussi terrifiant et dangereux qu’on nous le dit.

Sortez ! Ne laissez pas cette peur vous enfermer. Déconstruisez rapidement les murs de votre prison mentale en prenant, par exemple, le temps d’analyser par vous-même la situation actuelle. Ne restez pas uniquement croché sur les infos toutes cuites que nous fournissent les média. Prenez le temps de décortiquer les études scientifiques des experts. Et surtout les études qui ne souffrent pas d’un « biais financier » (= études financés et/ou conduites par les firmes pharmaceutiques).




© Carole Advices mai 2020


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